Réveillez-vous, belle endormie Réveillez-vous bell' endormie, Réveillez-vous car il est jour. Mettez la tête à la fenêtre, Vous entendrez parler d'amour. « Quel est celui-là qui m'appelle D'un air si agréable et doux ? » C'est votre amant, ma colombelle, Qui désire parler à vous ». « Belle, demandez votre père S'il veut nous marier ou non. S'il ne veut pas, qu'il me le dise, Loin du pays je partirai ». Mon père est là-haut dans sa chambre, Dessus son lit de repos. Dans sa main droite tient une lettre, Votre congé vous soit donné ». « Si mon congé, il me le donne, Hors du pays je m'en irai. Je m'en irai sur nos montagnes, Je ne ferai que d'y pleurer ». J'ai tant pleuré, versé de larmes, Que les ruisseaux ont débordé. Petits ruisseaux, grandes rivières, Moulins du Roi s'en sont allés ».