Joli capitaine, Revenant de la guerre, Cherche ses amours. Les a tant cherchés Qu’il les a trouvés Au fond d’une tour. Dites moi, la belle, Qui vous a fait mettre Dedans cette tour C’est mon père cruel Qui m’y a fait mettre Par rapport à vous. Beau jeune capitaine, Va demander à mon père Quand j’en sortirai. Général de France, Votre fille demande Quand elle sortira. Mon beau capitaine, N’y prends point tant d’ peine Car tu n’ l’auras pas. Je l’aurai par terre (1), Je l’aurai par guerre, Ou par trahison. Le père en colère Va chercher sa fille À l’eau la jeta. Mais l’amant plus sage Se jette à la nage Et la retira. Partons, partons, belle Partons pour la guerre, Car il y fait bon. À la pemière ville, Son amant l’habilla Tout en satin blanc. À la deuxième ville, je t’habillerai En or en argent. À la troisième ville, Je t’épouserai Malgré tes parents. Elle était si belle Qu’ elle passait pour reine Dans le régiment (2). (1) Dans MÉVRAC (Albert), Traditions, Légendes et Contes des Ardennes, p. 251, se trouve la version correcte : Si ne l'ai par plaire... (2) Chanté par J. Picard, de Raon-l'Étape (Vosges).