Beau voltigeur, amant fidèle, Te ne fréquent’ que d’ la beauté. Pour une fois qu'il a manqué De l'aller voir La belle le lui a reproché Plus de cent fois. Tu reviendras quand tu voudras Mon bel ami, Pour toi là porte sera-t-ouverte Toute la nuit. Le beau galant n’y a pas manqué D'y aller le soir après souper. Assoyez vous sur une chaise Devant mon lit. De nos amours nous parlerons Toute la nuit. N’y furent pas deux heures ensemble Que l’alouette chantait le jour. T’en as menti belle alouette T’en as menti Voilà qu’ tu chantes le point du jour Il n’est qu’ minuit. Qu’ est ce que tu m’ donneras la belle Je n’y chanterai par le jour Je te donnerai-z-une plume Pour faire ton nid Et un èfeu (1) de mon froment Pour tes petits. Ah si l’amour prenait racine J’en planterais dans mon jardin J'en planterais, j'en sémerais Aux quatre coins J’en donnerais à toutes ces filles Qui n'en ont point. (1) Efeu, d'après Hingre, Vocabulaire complet du patois de La Bresse, ce qu'on met de légumes au pot pour une fois. Ici, sans doute, quantité nécessaire pour un repas.