Des Brimbelles

Je dédie ce disque à Louis Georgel qui s’est éteint en 2005. Il a su faire connaître et aimer la musique traditionnelle à tellement de monde... Il restera pour beaucoup le Patriarche, le violoneux, le génial et prolifique luthier en épinettes et psaltérions.

Comme vous pouvez le voir, il s’agit d’artisanat pur, garanti 100% vosgien ! Dans l’ordre, d’abord du gérômois, puis de l’ajolais, ensuite d’un peu plus loin, jusqu’à Raon l’Étape.

J’ai enregistré avec 2 micros statiques pour l’instrument (Shure PG 81) et un dynamique pour la voix (Shure SM58), prêtés par l’ami Christian, sur magnéto­phone DAT, entre le 17 et le 21 novembre 2005, dans mon musée d’épinettes que je vous invite à visiter (5 mètres sous la faîtière, 100 m² au sol).

Tout est entré de force dans mon ordinateur (ça pèse 1,2 Go), ceci grâce aux bons conseils de Deil. J’ai passé – par manque d’expérience – plus de temps à me battre avec le clavier et à caresser la souris qu’à gratter mes instruments de musique. J’ai dû, je l’avoue, user d’un soupçon d’édulcorant et d’épaississant pour lisser la sauce, mais sans trahir le son premier : un tout petit peu de réverbération numérique. Qui se délecte de pommes de terre à l’eau ou de betteraves cuites, sans le moindre grain de sel, noisette de beurre ou filet de citron me jette la première pierre ! Mais je n’ai, je vous le jure, jamais usé de collage, ni de re-recording. Tous ces airs sont libres de droits : la SACEM n’a rien à vous demander.
Merci à Denis pour l’érable de la jaquette.

Je vous ai mis les références où entendre ces airs joués de façon “mécanique” (MIDI), c’est pas joli, mais ça peut vous aider à rejouer ces airs.

Liste des morceaux joués & enregistrés en décembre 2005

1. La soyotte ou chibreli
Fameuse danse que les Vosgiens considèrent comme leur hymne ; c’est une danse pourtant fort répandue et rien ne permet d’en attribuer l’origine à nos montagnes. On peut même l’entendre dans les bals-montés, entre deux disco. Pages 184, 185 et 186 de Arts et traditions de la vallée des lacs, 1978. Les paroles font références aux Bûres - et aux rituels qui les entourent - qui étaient les feux que l’on allumait dans les villages le premier dimanche de carême. Lire Léopold-François Sauvé, Folklore des Vosges, 1888. Joué par La Soyotte, le 10 octobre 1992, dans la Ferme Musée du groupe à Sainte Marguerite, 3ème titre du CD Épinette des Vosges, l’Atout vosgien, Conseil Général des Vosges, le chibreli vosgien y est enchaîné avec deux autres, de Champagne et de Haute-Saône. Disques des Ménestrels de Gérardmer Folklore des Vosges : 33 tours 25cm, FLD 188 S ou Veillée vosgienne, 30 cm FLDZ 439 ; Musique d’épinette et chansons du vieux Gérardmer, sur 33 tours DEESSE DDLX 177, distribution CBS et enfin “En passant par les Vosges”, réf. 109652 MU 777, réédition CD, 1992. Les Pinaudrés, Les Vosges Éternelles, disque Arion ARN 33 372, distribution CBS. La Soyotte de Saint-Dié sur un 33 tours référencé PS 37331 et enchaîné avec trois danses de la région de Fraize. La musique en Lorraine, vol. IV, CD 189 772, distrib. M10. Joué ici au bâton sur une épinette dite Musée d’Épinal (v1), 2 chanterelles (Sol à vide), bourdons : Do, Sol, Do.
Répertoire Candide

2. Le berger
Valse donnée comme gérômoise. Partition apparemment jamais publiée. Les Ménestrels de Gérardmer : Folklore vosgien, Festival JON 100.045 & Musique d’épinette et chansons du vieux Gérardmer, sur 33 tours DEESSE DDLX 177, distribution CBS.
Joué sur une épinette comme celle du titre précédent mais avec 3 chanterelles et quatre bourdons (Do, Sol, Do et Mi), v2.
Répertoire Candide

3. Polka des Krikis
Au xixe siècle, à Gérardmer, un jeteur de sort était surnommé Criki, ses descendants eurent à supporter longtemps ce sobriquet, voir Xavier Thiriat, dans La Vallée de Cleurie, 1869, réédité en 1974. Criki est devenu un nom commun pour désigner un sorcier, avant de tomber dans l’oubli et de devenir, pour bien des musiciens lorrains, cri-cri, qui est l’onomatopée attribuée au grillon! Cet air a bien été enregistré sous le nom “Polka des Sorciers” par Les Ménestrels : Musique d’épinette et chansons du vieux Gérardmer, sur 33 tours DEESSE DDLX 177.
Jouée sur une épinette dite de Menaurupt. L’accord est en Si majeur (B), 5 # à la clé, le cauchemar du pianiste, mais un jeu d’enfant pour tout épinettiste.
Répertoire Candide

4. Les moissonneurs
Répertoire de madame Marchal de Gérardmer, née Thiery (1910-2003) ; les valses étaient encore appelées valses-Vienne. Page 182, dans Arts et traditions de la vallée des lacs. C’est madame Marchal qui a transmis toute la base du répertoire des Ménestrels de Gérardmer. Joué par La Gibernotte de Deyvillers, le 26 septembre 1992, dans l’église du village, 17ème titre du CD “Épinette des Vosges”, l’Atout vosgien, Conseil Général des Vosges. Plus anciennement, 33 tours stéréo, grand format : Les Ménestrels de Gérardmer, Veillée vosgienne, disque Festival FLDZ 439, “En passant par les Vosges”, réf. 109652 MU 777, réédition en CD, 1992, ou encore “Folklore des Vosges”, 33 tours, petit format, ou encore réédité sur CD en 1994, référence WM 326 UCD 19084, distribution Dom-Forlane, FLD 188 S. Et par Les Pinaudrés, “Les Vosges Éternelles”, disque Arion, 1977.
Jouée sur une épinette v2 mais avec seulement deux chanterelles et quatre bourdons (Do, Sol, Do et Mi).
Répertoire Candide

5. Polka de la Haie-Griselle
Répertoire de la famille Auguste Marchal de Gérardmer qui habite le quartier de la Haie-Griselle. Également appelée “polka suisse”. C’est une danse qui comprend une promenade, une révérence et un pas de polka. On peut aussi la considérer comme une gavotte. Pages 158 et suivantes dans les Ménestrels de Gérardmer : “Au pays des lacs”, 1960 ou Les Ménestrels de Gérardmer : Arts et traditions de la vallée des lacs, éditions SAEP, Colmar-Ingersheim, 1978. P 183 & 184.
Joué par Les Ménestrels de Gérardmer : “Veillée vosgienne”, disque Festival FLDZ 439 ou “Folklore des Vosges”, 33 tours, 25cm, FLD 188 S ou “Folklore des Vosges” no1, FY 45 2097 S ou sur CD “En passant par les Vosges”, réf. 109652 MU 777, réédition, 1992. Et enfin Les Ménestrels de Gérardmer : 33 tours enregistré en 1980, réédité sur CD en 1994, référence WM 326 UCD 19084, distribution Dom-Forlane.
La Gibernotte de Deyvillers, le 26 septembre 1992, dans l’église du village, 5ème titre du CD Épinette des Vosges, l’Atout vosgien, Conseil Général des Vosges. Jouée sur une épinette “traditionnelle de Gérardmer” en ton de Bb (Sib). On entend bien le sens du battement qui balaye des bourdons vers les chanterelles sur chaque temps fort.
Répertoire Candide

6. La mère Jeanne
Répertoire de madame Marchal de Gérardmer (1910-2003). Cet air, comme plusieurs autres a été collecté et enregistré sur bande magnétique par Jean Grossier à la fin des années 50, pour être ensuite arrangé et utilisé par le groupe Les Ménestrels de Gérardmer. Paru page 182, dans Arts et traditions de la vallée des lacs, 1978. Les paroles sont, à ma connaissance, inédites.
Les Ménestrels de Gérardmer, vinyle 30 cm, Folklore des Vosges, Festival FLDZ 444, distribution Auvidisc-Europe ainsi que Folklore vosgien, Festival JON 100.045. En passant par les Vosges, réf. 109652 MU 777, réédition CD, 1992 ou en 1994, référence WM 326 UCD 19084, distribution Dom-Forlane. 8ème titre du CD France, l’épinette des Vosges, Ocora Radio France, novembre 1997 où il est joué par Christophe Toussaint. Joué également par Jonquilles et Brimbelles, jeune génération des Hattatôs, le 3 octobre 1992, à l’église du Haut du Tôt, 7ème titre du CD Épinette des Vosges, l’Atout vosgien.
Cette valse est jouée sur ma vieille “artésienne” en noyer, érable et épicéa. Accord utilisé : chanterelles : Ré-Ré ; bourdons : Ré (147 Hz), Sol (98 Hz), Sol (196 Hz), de l’extérieur vers l’intérieur.
Répertoire Candide

7. Mimi, voici la nuit
Dans Arts et traditions de la vallée des lacs, 1978, il est annoncé “dansant”. Madame Marchal (1910-2003) le jouait très scandé mais un jeu lent et nuancé lui sied également. Mi, mi sont, comme pour “Mimi, voici le matin” les 2 premières notes de la pièce.
Les Ménestrels de Gérardmer sur 30 cm Folklore vosgien, sous le titre “Voici la nuit”. Joué sur une épinette “artésienne” en Sol (G), 63 cm de diapason.
Répertoire Candide

8. Fleur d’hyménée
Répertoire de madame Marchal de Gérardmer, née Lucie Thiery (1910-octobre 2003), qui a appris cet air de son oncle. Elle s’est fait refaire une épinette par son mari pour animer les veillées familiales dans Gérardmer détruit, à la fin de l’année 1944. Jouée sur une épinette “oblongue” ou “goutte-d’eau”, diapason 61 cm.
Répertoire Candide

9. L’oiseau blanc
Il s’agit d’une composition relatant la tentative tragique de traversée de l’Atlantique par Charles Nungesser et François Coli en 1927. L’Oiseau Blanc était le nom de leur avion. Transmise par Mme Marchal de la Haie-Griselle. Gérardmé. Joué sur la v1.
Répertoire Candide
et certainement plus proche de l’original que je n’ai pas encore rencontré : Candide

10. Tu mentais
Valse connue et transmise par la famille Auguste Marchal de la Haie-Griselle, Gérardmer. Jouée sur une épinette dite Musée d’Épinal (v1).
Répertoire Candide

11. Les tisserands
Les Ménestrels de Gérardmer : Arts et traditions de la vallée des lacs, 1978, page 196. Henri Davenson, Le Livre des Chansons ou Introduction à la Chanson Populaire Française, 1946, Neuchâtel. P 469 & 470 propose : Les tisserands sont pire que les évêques : « Cette chanson a été retrouvée sous différentes formes dans toute la France atlantique, du Bordelais à la Picardie... J’ai choisi cette version bretonne parce que son refrain, qui imite le rythme du métier à tisser, en fait une chanson de travail bien caractérisée. La mélodie des couplets est en mode de Ré, le refrain en majeur. » La variante de Davenson est très proche de celle collectée à Gérardmer que je propose ici. Francis Poulenc en a fait un arrangement pour ensemble vocal.
Ici joué sur un citera hongrois de mon concurrent et néanmoins ami Tibor Gáts de Budapest.
Les Ménestrels de Gérardmer : Musique d’épinette et chansons du vieux Gérardmer, sur 33 tours DEESSE DDLX 177, distribution CBS. Joués sur un petit citera à dix cordes de mon concurrent et néanmoins ami Tibor Gáts de Budapest.
Répertoire Candide

12. Première valse de Dorothée ou de l’empereur
Même origine que les polkas qui précèdent. Dorothée Vançon avait reçu plusieurs fois dans sa ferme-auberge, qu’on appelait alors une feuillée, l’Empereur des Français, Napoléon III. Les paroles ne datent que de 1963 et ont été écrites par “les monitrices de l’institut médico-pédagogique”, publiées par Gérard Jacques (décédé le jour de la St Nicolas 2002) dans Grandes Dames de l’Épinette ajolaise, édition Jean-Marie Mougel, 1976. Le troisième couplet est d’apparition toute récente (xxie siècle). Le bâtiment de l’I.M.P occupe l’endroit où vivait Dorothée et de cet endroit ne reste que le nom du lieu-dit, La Feuillée Dorothée.
Jouée par Laure Gravier sur un disque Pathé Marconi EMI : En passant par la Franche-Comté, Gauch’nots et gauch’nottes de la Haute-Saône. Les Gens de Lorraine, Une année en Lorraine, 1979, CD 692092 MU 792, 21ème titre du disque, joué par Le Darou des Brimbelles qui était le groupe de la famille Louis Georgel, de Gérardmer. La Soyotte de Saint-Dié, disque vinyle stéréo PS 378203. Également Pierre Duval et Chantal Regennass, le 24 octobre 1992, à Liézey, 12ème titre du CD Épinette des Vosges, l’Atout vosgien, Conseil Général des Vosges. Jouée sur une épinette “Musée d’Épinal” (v1).
Répertoire Candide

13. Deuxième valse de Dorothée
Lors d’une série d’émissions sur l’épinette, par Jacques Coget, sur France-Culture, en 1993, un fragment de cassette conservé de sa mère par Zouzou Gravier révélait une valse inconnue que Pierre Duval, voisin et défenseur du patrimoine ajolais, ne tardait pas à réintégrer au répertoire vivant.
Jouée ici au bâton, pour la main gauche et plectre à la droite.
Répertoire Candide

14. Deuxième, troisième puis première polka de Dorothée
Perpétuées par Laure Gravier (1898-1970) de l’Hôtel-Enfoncé, Val d’Ajol. La deuxième et la troisième polka sont de réapparition récente et figurent sur des cassettes que Zouzou Gravier conserve pieusement du souvenir de sa maman. Laure Gravier était la nièce du plus productif luthier ajolais : Amé Lambert (1843-1908).
La première polka est joué par Pierre Duval et Chantal Regennass le 24 octobre 1992, à Liézey pour le 13ème titre du CD Épinette des Vosges, l’Atout vosgien, Conseil Général des Vosges ; elle est aussi présentée en 6ème position sur le CD France, l’épinette des Vosges, Ocora Radio France, novembre 1997 où elle est jouée par Jean-François Dutertre. Également jouée par La Soyotte de Saint-Dié, disque vinyle stéréo PS 378203. Harmonisé dans La danse en Lorraine, Les Gens de Lorraine, volume IV, CD 152 772, distribution M10. Épinette v1, au bâton et aux doigts tour à tour, sans arrêter de jouer.
Le jeu ajolais est plutôt de l’intérieur vers l’extérieur : les chanterelles sont attaquées en premier, les bourdons ensuite.
Répertoire Candide ; Répertoire Candide ; Répertoire Candide

15. Polka de Marie Richard
En 1957, une mission CNRS-ATP (Centre National de la Recherche Scientifique - Arts et Traditions Populaires), dirigée par Claudie Marcel-Dubois, parcourait les Vosges à la recherche de l’épinette. Un disque souple accompagne la publication de la mission et décèle ce morceau. Bien que déclarée ajolaise, personne ne semble connaître ou avoir connu Marie Richard au Val d’Ajol.
Répertoire Candide

16. Valse allemande
Laure Gravier (1898-1970) de l’Hôtel-Enfoncé, Val d’Ajol. Les sources sont de simples cassettes dont dispose actuellement sa fille Zouzou. Jouée aux doigts sur une épinette d’étude à table dixyle, érable & épicéa.

17. La petite Lucienne
Répertoire chanté et joué à l’épinette par Laure Gravier (1898-1970), de l’Hôtel-Enfoncé, Val d’Ajol. Les sources sont de simples cassettes dont dispose actuellement sa fille Zouzou. Jouée sur une épinette v1.

18. Quatre rondiots
Ces rondiots étaient joués à la sortie de la messe, après le conseil de révision, à Clefcy-Ban-sur-Meurthe. Répertoire du groupe folklorique La Soyotte, de Saint-Dié, 14ème titre du CD Épinette des Vosges, l’Atout vosgien, Conseil Général des Vosges, enregistré dans la Ferme-Musée du groupe, à Sainte-Marguerite le 10 octobre 1992.
Répertoire Candide

19. Adieu, fleur de jeunesse
Louis Jouve : Chansons en patois vosgien, 1876, numéro XXXI : « Dans l’arrondissement de Remiremont et dans celui de Saint-Dié, il était presque généralement d’usage autrefois qu’une des amies de la jeune mariée vint, au dessert et quand les tables étaient encore surchargées de pâtés, de pyramides de tartes et de gâteaux, lui chanter sur un air triste, la romance ou plutôt la complainte ci-dessus, véritable épithalame dans laquelle elle déplorait, au nom de la mariée, la perte qu’elle venait de faire de sa douce liberté sous le toit d’or de son père, et particulièrement de celle de la noble qualité de fille à laquelle son cœur attachait tant de prix. » (Richard, traditions populaires). « Cette chanson fait couler des flots de larmes sur les joues de la mariée et bientôt l’émotion est au comble parmi tous les convives, surtout si c’est elle qui a la force de la chanter au milieu de l’assistance. » Ton d’origine : G, avec mention lento. Également chez Théodore-Joseph Boudet, comte de Puymaigre. Chants populaires dans le Pays Messin, 1865, p. 228, 229, romance recueillie à Audun-le-Roman, sous le titre “La fiancée”, mais donnée sans musique.
Répertoire Candide
J’y présente sous le même format une version messine et une autre savoyarde.

20. Le rondeau de la faignante
Communiqué par le chanoine Jean Hingre in Bulletin de la Société Philomatique vosgienne (année 1894-1895). Collecté à Vomécourt-les-Rambervillers, 30 km au nord-est d’Épinal, par M. Leroy, curé d’Archettes. Ton d’origine : Do (C). Une variante réduite à 3 couplets et livrée sans musique a été collectée à Corny par Léon Zeliqzon & Gonzalve Thiriot dans Textes patois recueillis en Lorraine, Metz, Verlag der Gesellschaft für Geschichte und Altertumskunde, 1912, (no XXXII, p. 328).
Joué sur une épinette “Artésienne”, la première chanterelle est descendue d’un ton.
Répertoire Candide

21. La marche des Bohots
Répertoire de la Soyotte de Saint-Dié, collecté auprès de Louis Antoine de Anould. Les Bohots sont les habitants de Ban-sur-Meurthe, et les Bohnattes ses habitantes.
Enregistré par le groupe La Soyotte de Saint-Dié, disque vinyle stéréo PS 378203.
Répertoire Candide

22. Le mariage du peut garçon
Louis Jouve. Chansons en patois vosgien, 1876, numéro XIII, page 48. Collectée à Sauville, arrondissement de Neufchâteau. Traduction Christophe Toussaint. L’adjectif peut, peute au féminin, est encore couramment utilisé en Lorraine en place de laid en français ou moche en argot. Louis Jouve le fait venir du latin putidus, puant, dégouttant. Coup d’œil sur les patois vosgiens, 1864. Une hommée est une mesure agraire valant 2 ares. Je viens de me rendre compte que j’avais déjà enregistré ça sur le CD OCORA Radio France, en 1997, oups ! sorry ! Tonalité originale de La (A) mineur. Joué sur une épinette “Artésienne” en tonalité de Sol (G).
Répertoire Candide

23. Valse de la Camerelle
Répertoire des Pinaudrés, Les Vosges Éternelles, disque Arion ARN 33 372, distrib. CBS, 1977. Joué ici aux doigts sur une épinette dite Musée d’Épinal (v1)
Répertoire Candide

24. La mal mariée
Le Pays lorrain, 1905, p. 14. « La présente version nous a été donnée par Mme Specty, de Raon-l’Etape, la musique en a été notée par Louis Thirion. Dans notre poésie populaire, il est un thème fréquemment employé, c’est celui du mariage. La verve du peuple s’exerce facilement contre les mariages disproportionnés, ou se moque du mari que conduit sa femme. Si elle plaint le pauvre garçon qui, sous la domination d’une mégère, est obligé de s’abaisser aux petits soins du ménage, elle s’attendrit aussi aux misères de la pauvre femme que le mari riboteur laisse pleurer à la maison devant la huche et la marmite vides. Parmi les chansons de Mal mariés, il en est une assez touchante dans sa simplicité, où une femme conseille à ses amies, restées filles, de ne point se laisser tromper comme elle par les paroles des garçons, enjôleurs, elle compare son beau temps passé où les galants n’avaient pour elle que douces promesses aux tristes moments d’aujourd’hui, où le bon ami de jadis est devenu un maître grossier et brutal. On trouve dans cette chanson un bon échantillon de la poésie du peuple, tour à tour railleur et amer. La voici telle que nous l’avons entendue souvent chanter à Raon-l’Etape, dans les rondiots d’hiver. Entonnée par une centaine de jeunes voix, rythmée du bruit des sabots frappant la terre gelée, elle avait une mélancolie douce et touchante. » Jouée sur une épinette “Artésienne”.
Répertoire Candide

25. La toilette du dimanche
Louis Jouve (Épinal 1814 - Paris 1896), Chansons en patois vosgien, 1876. Numéro VI, p. 37, 38. Environs de Remiremont. Sans doute fournie par notre érudit local Xavier Thiriat. Donnée en ton de Sol (G).
Les Pinaudrés, groupe folklorique d’Épinal l’ont enregistré : Les Vosges Éternelles, disque Arion.
Répertoire Candide qui est sa version arrangée. Jouée également sur une épinette “Artésienne”.

2023